Activité de mise en lien

  • Activité de mise en lien vs activité élémentaire

Telle qu’utilisée dans la Salle des profs, la notion d’activité de mise en lien signifie une activité pédagogique dont la cible d’apprentissage est la mobilisation de plusieurs savoirs et savoir-faire au sein de plusieurs domaines différents voire de plusieurs disciplines différentes.

En cela, l’activité de mise en lien se distingue de l’activité élémentaire.

La mobilisation des apprentissages pour résoudre une tâche est une notion clé de l’approche par compétence. Elle est une réponse au constat que de nombreux élèves connaissent « par cœur » certains apprentissages comme une définition ou une règle, mais ne les utilisent pas à bon escient lorsqu’ils sont face à une situation plus complexe, comme dans un projet, face à un problème ou dans la vie de tous les jours par exemple.

  • Activité de mise en lien vs tâche de mise en lien

Une activité de mise en lien se distingue d’une tâche de mise en lien (cfr. partie verte du programme) par le fait que l’activité comporte un dispositif pédagogique ou didactique qui vise à construire l’apprentissage avec des élèves qui ne le maitrisent pas encore.

On retrouve bien souvent une tâche de mise en lien au cœur de l’activité de mise en lien, comme situation-problème au départ de l’activité ou comme exercice d’application. Cependant l’activité ne se réduit pas à la tâche, car cette dernière n’est pas suffisante pour développer l’apprentissage. C’est la raison pour laquelle on y retrouve une mise en situation, une phase de recherche ou de découverte, une phase de structuration, des pistes de différenciation, une phase d’entrainement, etc.

  • Exemples

Des exemples d’activités de mise en lien sont proposés dans la Salle des profs.

  • En savoir plus

Dans la plupart des cas, une tâche de mise en lien peut être effectuée en utilisant plusieurs stratégies: il n’y a pas une seule bonne façon de le faire.

Bien qu’il n’y ait pas encore de certitude sur la façon de s’y prendre pour apprendre aux élèves à mobiliser leurs apprentissages pour résoudre une tâche complexe comme une tâche de mise en lien, des résultats de recherche (Rey, Carette, Defrance & Kahn, 2003) indiquent cependant certaines pistes:

1. Les élèves qui ne maitrisent pas les savoirs et les savoir-faire de base ne parviennent pas à résoudre des tâches plus complexes. On peut en déduire que l’apprentissage des savoirs et savoir-faire est incontournable: le mythe de la « tête bien faite » qui dispenserait les élèves de mémoriser et d’automatiser s’est écroulé.

2. Certains élèves maitrisent très bien les savoirs et les savoir-faire, mais ne parviennent pas à résoudre des tâches plus complexes. On peut en déduire que si la maitrise des savoirs et savoir-faire de base est indispensable (voir 1), elle n’est pas suffisante: il y a donc bien un autre apprentissage qui doit être réalisé, celui qui leur permettra d’utiliser les savoirs et les savoir-faire appris.

3. Les élèves qui réussissent le mieux les tâches complexes (telles que les tâches de mise en lien) sont ceux qui, tout en maitrisant de façon suffisante les savoirs et les savoir-faire élémentaires, sont aussi souvent confrontés en classe à des tâches complexes. Comparativement, des élèves qui maitrisent bien (voire mieux) les savoirs et savoir-faire, mais qui sont rarement confrontés à des tâches complexes en classe, réussiront moins bien ces dernières. On peut donc en déduire que confronter les élèves à de tâches de mise en lien est un moyen utile pour apprendre à utiliser les savoirs et les savoir-faire appris.