Comité d'accompagnement local
Composition et modalités de fonctionnement
Les modalités sont définies dans le descriptif du projet d’immersion, requis lors de la demande au subventionnement. Ce projet est consigné dans un dossier constitué par le PO.Grande liberté est donc donnée au PO, qui peut composer son CAL et définir son fonctionnement selon le contexte local et sans aucune contrainte. Toutefois sa composition et son fonctionnement seront donc déterminés avant l’implantation du projet et ce, idéalement, au regard des missions que le PO lui confie et qu’il s’assigne. Il parait également utile de mettre en place, préalablement à toute autre chose, un ROI qui précise, pour ce comité :
Missions
3 types de missions peuvent être distingués :- accompagner l'équipe pédagogique dans la mise en place et le suivi du projet d’immersion.
- émettre un avis dans le cadre du dossier relatif à une prolongation de l'organisation de l'apprentissage par immersion
1. Les missions légales
Le CAL est donc chargé d’accompagner l'équipe pédagogique dès le début de la mise en place du projet d’immersion. Il doit donc créer des conditions favorables à son implantation, à sa survie et à son développement au sein de la structure déjà existante. Ce comité doit donc s’appuyer sur les autorités de l’école (Direction, représentant du Pouvoir Organisateur), pour asseoir son action, lui conférer légitimité et transparence et assurer une médiation, le cas échéant. Afin de mener à bien cette première mission, il parait indispensable d’associer les représentants des enseignants qui devront travailler en concertation horizontale et verticale en vue de construire un curriculum harmonieux, que ce soit dans l’optique d’atteindre les compétences socles (CE1D), les compétences terminales (CESS) ou tout certificat de qualification (CQ). Ainsi, il semble opportun de convier au CAL les éventuels coordonnateurs pédagogiques de chaque degré ou, pour l’enseignement qualifiant, les chefs d’ateliers concernés. Il est également utile de prévoir, d’une part, la présence d’au moins un enseignant chargé d’un cours en immersion par degré et, d’autre part, la représentation d’enseignants francophones (d’autant plus en l’absence de coordonnateur de degré). La mise en place du projet vise essentiellement à régler en amont et en concertation avec l’équipe pédagogique, un ensemble de dispositions pratiques liées à l’implémentation de l’enseignement en immersion. Celles-ci peuvent comprendre notamment des questions relatives à la gestion de problèmes, qui touchent principalement 4 dimensions :- introduction de la demande initiale ;
- aide à la rédaction de la demande de poursuite ;
- évaluation du projet.
- l’organisation des horaires
- détermination d’une politique relative aux locaux
- achats de matériel propre à l’immersion tel qu’appareillage audio, vidéo, informatique, manuels, dictionnaires, référentiels disciplinaires en langue étrangère, etc.) ;
- la planification, le cas échéant, de l’ouverture progressive des autres années en immersion
- l’organisation de moments de concertation pédagogique entre enseignants en immersion et francophones ;
- la transmission d’informations pédagogiques entre les degrés ;
- la gestion de l’harmonie des curriculums entre les classes, via notamment, la mise en place de balises communes pour les cours dispensés en anglais pour certains, en français pour les autres ;
- la mise en place d’une réflexion sur les évaluations, et plus spécifiquement, sur les spécificités d’un Conseil de classe qui impliquent des élèves en immersion ;
- l’organisation d’un dispositif de remédiation spécifique pour les élèves ;
- l’organisation de projets pédagogiques et culturels spécifiques pour ces classes ;
- la centralisation du questionnement des enseignants et la recherche de pistes susceptibles de répondre à leurs besoins pédagogiques (dans le cadre de l’accompagnement par un CP, ou pour l’élaboration de journées pédagogiques). Cette guidance pédagogique du dispositif par le CAL devrait probablement reposer sur une variété d’expertises et, notamment, sur celle de professeurs ou chercheurs en lien avec les Hautes Ecoles et les Universités. Enfin, d’autres invitations ponctuelles au CAL pourraient impliquer des Conseillers pédagogiques, des membres de la Cellule pédagogique ou un représentant du Groupe d’Accompagnement de l’immersion de la FESeC.
- dispositif d’accueil et d’insertion d’élèves (ou de futurs élèves et de leurs parents) dans ces sections, à un moment ressenti comme une rupture avec le fondamental ;
- dispositif d’accueil, d’insertion et de soutien de nouveaux membres du personnel spécifiques à ces sections ;
- information à l’intention des enseignants qui n’enseignent pas en immersion
- mise en place de moments réguliers et spécifiques d’information vers les parents, tant au niveau de l’organisation générale que de la communication de feedbacks sur les élèves
La prise en charge des aspects évoqués pour la dimension relationnelle semble requérir l’implication au CAL de certains partenaires comme le CPMS, les surveillants-éducateurs et les parents. Il serait donc intéressant d’inclure ces représentations dans la constitution du comité. Enfin, on peut aussi envisager la présence, ponctuelle, ciblée voire permanente, d’un ou de plusieurs délégués d’élèves dans le cadre de cette préoccupation ou bien encore la présence d’enseignants issus des écoles fondamentales partenaires ainsi que de leur Directeur.
Le suivi du projet constitue un enjeu vital et se traduit par la prise en charge partielle du pilotage du dispositif par le CAL. Celui-ci ne peut réellement se faire sans une prise d’information régulière et de son analyse critique en vue d’éventuels ajustements. En outre, la gestion du projet d’immersion par le CAL constitue une des conditions majeures à sa seconde mission légale. Le comité doit en effet émettre un avis lors de l’introduction par le PO de la demande officielle de prolongation de l’enseignement en immersion. Cette analyse réflexive de l’expérience constitue la meilleure base pour formuler un tel avis. Tant le suivi que la rédaction d’un avis requièrent une collecte d’informations. Il semble donc qu’il incombe au CAL de réaliser un bilan, tant quantitatif que qualitatif de l’enseignement en immersion. De plus, ce bilan des activités devra être joint à la demande de prolongation par le PO, tous les trois ans.
Pour y parvenir, le CAL devrait donc imaginer un procédé susceptible de faire remonter les informations d’ordre statistique relatives aux élèves (population, taux de réussite et d’abandon) et pédagogique (difficultés ressenties, motivation et parcours de réinsertion pour les élèves qui quittent l’immersion).
Cette analyse pourrait aussi être complétée par une prise d’avis auprès des équipes enseignantes, via un procédé que le CAL mettrait en place et qui pourrait s’appuyer sur les représentants en son sein ou sur une démarche d’enquête plus large.
Au final, pour mener à bien sa mission de suivi et dans l’optique de délivrer un avis, le CAL gagnerait en concevant, lors de la mise en place du projet, un tableau de bord pour ses sections en immersion.