Plan-Math
Début novembre, un groupe de 50 professeurs de mathématique du deuxième degré, issus de différentes régions, s'est retrouvé pour la première fois pour questionner les pratiques évaluatives. Cette journée a été rythmée par des temps en plénière, en inter-écoles et en écoles. C'est en jouant que les enseignants se sont ouvert des portes vers d'autres possibles pour impliquer l'élève dans son parcours d'apprentissage. Ensuite, se sont succédé des plages alternant théorie et mise en projet. Les enseignants sont repartis ravis de cette première journée et se retrouveront le 9 janvier prochain. |
Alors que le débat social porte souvent sur les modalités de l’évaluation, ces journées visent à déplacer le questionnement pour penser plus globalement la place de l’évaluation dans le processus d’apprentissage, de sortir de la focale de la mesure des compétences des élèves (nécessaire mais pas suffisante) pour envisager « l’évaluation au service des apprentissages ». Cette réflexion mènera le Lab-Math à interroger au fil des rencontres, le statut de l’erreur, la place et le rôle du feedback, le climat favorisant ces pratiques évaluatives… dans le respect de la réalité de terrain de chacun.
La première activité de la matinée s’est déroulée en inter-écoles. Répartis en quatre groupes, les enseignants ont imaginé des types d’évaluations qui répondaient à trois critères notés sur trois cartes tirées au sort.
Par exemple, il fallait imaginer une évaluation qui pourrait durer 50 minutes, sous forme de défi, et qui se déroulerait en classe. Ce jeu a permis des échanges sur les expériences de chacun, d’évoquer les réalités du terrain, de s’ouvrir à d’autres possibles.
Les participants sont repartis avec l’ensemble des cartes du jeu sous format papier. De quoi varier ses pratiques…
Ensuite, temps un peu plus théorique pour questionner le sens de l’évaluation et envisager des pratiques pour placer l’élève au cœur de ses apprentissages, lui permettre d’être acteur dans son évaluation.
Quatre leviers ont été ciblés et explicités au travers l’exposé oral.
- La communication des apprentissages visés
- L’élève au cœur de l’apprentissage et de l’évaluation
- Un climat positif et bienveillant
- La régulation de l’enseignement et des apprentissages
Quelques extraits de la conférence de Mr Lescouarch, maître de conférences en sciences de l’éducation à l’université de Rouen, ont permis d’enrichir la réflexion.
L’après-midi a été consacré à une réflexion sur la manière d’adapter ce dispositif, de le mettre en œuvre, en tout ou en partie, dans les classes, avec les contraintes et les possibilités de chaque professeur, de chaque école.
Les participants se sont inscrits à un atelier qui cherchait à approfondir un point particulier du processus évaluatif en math. Chaque groupe a travaillé autour de la manière dont on peut placer l’élève au cœur du processus évaluatif, comment le rendre davantage acteur de ce moment, comment travailler des logiques plus participatives voire collaboratives de l’évaluation.
Cette thématique a été abordée sous quatre angles différents, traduits au travers quatre questions :
- Comment utiliser l’erreur pour permettre à l’élève d’être acteur dans le processus évaluatif ?
- Comment penser et mettre en œuvre des évaluations qui favorisent l’implication des élèves dans le processus évaluatif ?
- Quel rôle, quelles attitudes, quelles postures l’enseignant peut-il adopter vis-à-vis des élèves pour les rendre davantage parties prenantes dans le processus évaluatif ?
- Que doit-on communiquer, comment le faire et qui doit le faire afin d’engager les élèves dans le processus évaluatif ?
Dans un dernier temps de travail, les professeurs se sont regroupés par école pour envisager des pistes concrètes à tester dans leur école. L’évaluation de la journée, réalisée en plénière via un woodcalp a reflété l’engagement et le dynamisme des participants. La suite, le 9 janvier…
